Aujourd’hui, c’était Bouddha.

On le voit partout en ce moment et ça va faire zen sur le balcon. Ça tombe bien, vous avez besoin de souffler un peu. Sauf que Bouddha, il y a de fortes chances qu’il prenne bientôt la poussière entre les géraniums et les tulipes un peu fanées.

Alors, encore 20€ de mis à la poubelle… Et vous n’êtes toujours pas satisfait(e) de la décoration de votre balcon. Rien à faire, malgré tous vos efforts, ni la détente ni la sérénité ne sont au rendez-vous.

Vous en avez marre de tâtonner dans le noir sans trouver la bonne solution ? J’ai décidé aujourd’hui de vous éclairer sur un sujet un peu moins sexy qu’une photo sur Pinterest. J’ai nommé : la psychologie de l’habitat. Oui vous avez bien lu, c’est un mot avec un « y », ça fait un peu mal à la tête au début, mais le jeu en vaut la chandelle.

Alors c’est parti…

Mon balcon sur le canapé du Dr. Freud

La psychologie de l’habitat est la partie de la psychologie environnementale qui traite de la relation des individus avec leur habitat justement.

Nous formons notre habitat à notre image. Du moins, c’est ce que nous croyons. Mais ce n’est pas si simple que ça (sinon il n’y aurait de « y » dans le nom…). En fait, notre habitat nous forme lui-aussi. La psychologie de l’habitat étudie donc des questions comme :

  • Comment percevons-nous notre habitat ? Et comment interagissons-nous avec lui ?
  • Comment notre habitat nous influence-t-il ? Nous, nos émotions, nos relations, notre santé (physique et mentale) et notre bien-être ?

Le tout dans le but d’améliorer notre qualité de vie, de prévenir ou de de soulager des troubles, qu’ils soient individuels ou collectifs. Rien que ça !

Notre mode de vie nous a conduit à passer de plus en plus de temps « à l’intérieur », soit sur notre lieu de travail soit chez nous. D’ailleurs, télétravail oblige, c’est de plus en plus souvent le même endroit. Alors que la dimension humaine est le dernier souci des professeurs et étudiants en architecture ou paysagisme, la psychologie de l’habitat est plus que jamais d’actualité.

La psychologie de l’habitat : magique ou pas ?

La psychologie de l'habitat n'a rien de magique
Photo par Artem Maltsev sur Unsplash

Avis à tous les amateurs d’encens et autres rituels de nettoyage énergétique.

La psychologie de l’habitat est une science. Assez nouvelle, certes, mais quand même. Les rapports des individus avec leur habitat, cependant, font l’objet d’observations très anciennes. Intuitivement, on a plus envie de reprendre un petit verre dans le restau cosy du coin que d’engloutir encore un demi-litre de coca sous les spots du McDo. Du moins, je parle pour moi…

Ce sont ces observations que le feng-shui ou la géobiologie, son équivalent occidental, ont faites depuis des millénaires. Mais alors que ces enseignements (ou « pseudo-sciences ») se basent sur des croyances que l’ont peut partager ou pas, la psychologie de l’habitat s’appuie sur une démarche scientifique. Ce qui ne les empêche pas d’arriver parfois à des conclusions similaires, bien qu’avec des argumentations et des solutions différentes.

La psychologie de l’habitat : comment ça marche ?

Désolée. Avec la psychologie de l’habitat, pas de raccourci simple, facile et gratuit vers votre maison de rêve.

Avant toute chose, la psychologie de l’habitat place l’analyse de nos besoins au centre de son travail. Ceux-ci peuvent être très basiques (comme dormir au chaud et au sec) ou plus élaborés (récolter l’admiration de nos voisins pour les plus belles roses du quartier).

Elle distingue également des besoins « universels » (comme le besoin de se sentir en sécurité ou le besoin d’intimité) et des besoins individuels (dépendants de notre situation familiale, professionnelle, notre âge et notre état de santé ou tout simplement nos goûts…).

Dans tous les cas, seule la prise en compte de nos besoins peut assurer notre satisfaction durable avec notre habitat. Chaque démarche d’aménagement commencera donc par l’analyse de nos besoins. Cela parait logique, et ça l’est. Mais logique ne veut pas dire simple et rapide.

Car tous nos besoins ne sont pas forcément conscients et purement rationnels… Nous sommes par ailleurs influencés par des phénomènes de mode qui nous font croire que certains styles ou certains objets sont absolument nécessaire à notre bien-être à la maison. Comme Bouddha.

Et mon balcon, alors ?

Le balcon peut devenir un lieu de vie propice au repos
Photo par Callum Shaw sur Unsplash

Nous savons déjà que le jardinage nous fait du bien.

Une terrasse, un balcon, une cour ou un petit jardin peuvent contribuer à plus de bien-être et de contentement chez soi. C’est prouvé et nous le ressentons intuitivement. Reste à en tirer le maximum avec un aménagement de qualité.

Selon une étude publiée par l’association Qualitel en partenariat avec Ipsos en 2020, 82% des Français jugent un jardin et 79% un balcon ou une terrasse indispensables ou souhaitent en disposer.

Ce n’est pas un hasard.

La psychologie de l’habitat nous donne les outils dont nous avons besoin pour identifier nos besoins. Et bonne nouvelle : ce n’est pas (seulement) une nouvelle déco.

Quelles méthodes pour commencer

Alors non. Pour créer un lieu de vie qui vous ressemble et qui correspond à vos besoins, la psychologie de l’habitat ne feuillette pas le dernier catalogue de meubles de jardin. Ni les magazines de décoration. Du moins, pas tout de suite…

Elle a bien plus recours à des questionnaires et des checklistes. Ceux-ci permettent de ne rien oublier et d’aborder tous les sujets, même ceux auxquels vous ne penseriez pas spontanément. Ces outils permettent d’identifier les besoins de façon systématique, rationnelle et consciente.

Pour s’adresser aux émotions intimement liées à notre « maison », d’autres outils sont cependant nécessaires. C’est là que rentrent en scène des méthodes de visualisation proches de la méditation.

Et vous :

Vous êtes-vous déjà demandé quels étaient vos besoins relatifs à l’habitat ?

Savez-vous comment votre balcon, terrasse ou petit jardin peuvent augmenter votre satisfaction et votre bien-être à la maison ? Ecrivez-le dans les commentaires.

Grande photo: Niranjan _ Photographs sur Unsplash

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